mardi 24 janvier 2017

Pierre Branchu (ca 1807 - ??)

 Il épouse Jeanne Gourbeau (mineure) en présence et avec le consentement des parents de cette dernière.
Il a 33 ans, elle en a 19.

Cet acte est essentiel dans ma recherche sur les Branchu ... car il m'apprend que Pierre Branchu nait de père inconnu et de Thérèse (Thérèse est en tous cas le prénom le plus proche de ce que je lis ...) Branchu.

Thérèse
serait morte à, me semble-t'il Adilly (2 Sèvres), en 1839. Il me faudra donc chercher cet acte pour aller plus loin et remonter dans une arbre où une branche vient de disparaitre.







Lorsque son fils René nait le 13/06/1841 (à Parthenay) il a 34 ans.

En déclarant la naissance de son fils il dit être domestique et habiter à Parthenay, au Faubourg Saint Paul, avec sa femme (Jeanne Gourbeau) qui est la mère de l'enfant.

Ni lui ni les témoins ne savent signer.
Les témoins sont René Barbotin (cantonier), 40 ans et Louis Mauchon (Journalier), 60 ans. Tous deux demeurant à Parthenay.




Pie
rre et Jeanne ont au moins un autre enfant : Jacques qui nait le 09/08/1844 à Chalandray (86).
Il se marie le 25 juin 1869 à La Ferrière en Parthenay avec Henriette Lorgueilleux (voir ci contre).

Entre autres informations, leur acte de mariage donne le lieu et la date du décès de Jeanne Gourbeau (12 avril 1847 à La Ferrière en Parthenay).




 

lundi 16 janvier 2017

Jean Lestrigout (ca 1614 - 1684)


Il est né vers 1614  

Il était Notaire Royal, à Béthines.Le Notaire Royal est nommé par le Roi (notre ancêtre est contemporain de Louis XIV), en cela il diffère des notaires seigneuriaux.
Il peut intervenir dans toute la province (seuls les notaires du Châtelet peuvent intervenir sur toute la France) et sur les affaires les plus importantes (les seigneurs s'adressent à lui).

Jean LESTRIGOU(T), a été marié par deux fois :
- une première fois
à
Louise VEZIEN (avant 1646),
- puis il se remarie avec Marguerite Gau(l)tier
le 26/09/1662 à Haims (86). Sa seconde épouse meurt le 14 (ou le 4 ?) mai 1685, à Béthines. Auparavant ils auront une fille : Anne (née le 30 octobre 1670 à Béthines).
(pour les autres enfants de Jean Lestrigout voir photo plus bas)




1661 : maréchaussée de France




On trouve de nombreuses informations sur Jean Lestrigout et sa famille à la page 212 du Journal de Demaillasson qui est consultable sur Gallica : Journal de M. Demaillasson, avocat du Roi à Montmorillon : (1643-1694) :
 




Ses épouses sont toutes deux filles d'archers de la maréchaussée (les ancêtres des gendarmes) à Montmorillon, Marguerite Gaultier étant la fille de Louis Gaultier - Sieur de l'Islette, et de Marie Cailleau.


Jean Lestrigout meurt peu avant Marguerite : le 12 mars 1684, à Béthines.
Il y est enterré dans l'église 
(je n'ai jamais pris le temps aller y vérifier s'il y avait une plaque à son nom).





Jean Lestrigout se faisait appeler :


"Maître Jean Lestrigout, Sieur de Charpillé".


Le mot "Sieur" devant un nom a une fonction honorifique et est généralement porté par un bourgeois. Il n'indique pas une origine noble mais plutôt une certaine aisance, et le fait que l'on est propriétaire d'un lieu.





Ce lieu, "", je l'ai retrouvé sur l'une des cartes de Cassini : au sud est de Béthines.
Ces cartes, contemporaines de notre ancêtre, sont les premières cartes dessinant toute la France. Leur auteur a été anobli par Louis XIV (pour la petite histoire, j'ai rencontré le descendant de Cassini : Arnaud Daudier de Cassini : il produit du vin - pas totalement exaltant - sur le secteur de Saint Emilion).
Je n'ai pas encore pu trouver plus d'informations sur le lieu en question, ni sur le moment où il est entré "dans la famille". Il semble avoir longtemps appartenu à une vieille famille noble du Poitou.


A propos des notaires sous l'Ancien Régine :

- le 25 août 1539, François 1er est à l'origine de l'ordonnance de Villers-Cotterêts, dont l'article 173 pose les obligations des notaires : 
"Que tous notaires et tabellions, tant de nostre chastelet de Paris, qu’autres quelconques, seront tenus faire fidèlement registres et protocoles de tous les testamens et contrats qu'ils passeront et recevront, et iceux garder diligemment, pour y avoir recours quand il sera requis et nécessaire"

Les choses se précisent encore vers la fin de vie de notre ancêtre (pour la branche "Lerpinière") ou à l'époque de ses successeurs :
- à la fin du XVIIème siècle, le notariat prend pour emblème, un cadran solaire (le gnomon, qui est utilisé en astronomie depuis la plus haute antiquité) et y associe la devise latine "Lex est quodcumque notamus" ( = "Est Loi ce que nous consignons").
>- juillet 1682 : pour être reçu notaire, il faut professer la religion catholique, apostolique et romaine (= obtenir, le plus souvent du curé de sa paroisse, une attestation de bonnes vie et mœurs). En outre il faut avoir 25 ans pour recevoir ses lettres de provision (sauf si l'on est fils de notaire). L'édit prévoit également un examen afin d'obtenir la charge.
1696 : un édit et une déclaration donnent au notaire le pouvoir d'apposer le sceau royal à ses actes, afin de leur apporter cette authenticité.


Le notaire est titulaire, à vie, d'une fonction publique et doit tenir un registre dans lequel il consigne tous les actes qu'il a écrits ainsi que le montrant des taxes perçues pour enregistrer ces actes. Les actes eux mêmes pourront être rétribués en nature. 
Les "minutes" (= les textes écrits et enregistrés par le notaire) sont sensées avoir été versées aux Archives Départementales ... je ne désespère donc pas de trouver, un jour, un acte (ou plusieurs !) écrit de la main de Jean Lestrigout.
On devrait en trouver aux Archives Dpartementales de la Vienne (année 1664 - côteE83/4) ... il n'y a plus qu'à aller vérifier ;-)



Par un "cousin" descendant de la famille LESTRIGOU (autant dire que c'est un cousin proche ...), j'ai récemment obtenu quelques informations, que je n'ai pas encore pu vérifier, à propos de la famille LESTRIGOU.
Ce qui suit doit donc être pris avec quelques précautions (même si mon interlocuteur travaille sur la famille LESTRIGOU depuis près de 30 ans !)
.
Le mélange des prénoms et des noms tant chez les LESTRIGOU que chez celles qu'ils épousent n'aide pas à la compréhension immédiate de la chose (doux euphémisme) :

François LESTRIGOU (notaire Royal, mort à Béthines le 06/06/1653) a épousé Louise AUGIER.
Ils ont (au moins) deux fils :

- "notre" Jean LESTRIGOUT, "Sieur de Charpillé", Notaire Royal
qui épouse Louise VEZIEN, avant de se remarier avec Marguerite GAULTIER.

- son frère "René LESTRIGOU" (mort à Béthines le 07/10/1652), qui épouse Mathurine DEMAY.

Ce couple a un fils :

François LESTRIGOU
, "Sieur de la Giraudière" (mort à Béthines le 13/02/1659), qui épouse Marguerite VEZIEN, sœur de la première épouse de Jean (qui est donc son oncle).

François LESTRIGOU
et Marguerite VEZIEN ont un fils :
Jean LESTRIGOU, qui épouse Anne AUGIER (je ne sais pas si cette Anne AUGIER a un lien de famille avec Louise AUGIER, la grand mère du Jean LESTRIGOU qu'elle épouse).

Selon mon interlocuteur :

- la famille LESTRIGOU pourrait être originaire d'une zone entre Niort et Parthenay, François étant le premier à se fixer à Montmorillon.
- les LESTRIGOU seraient arrivés dans les 2 sèvres depuis la Bretagne et cela remonterait au Haut Moyen Age.
- le nom aurait été porté jusqu'au XVIIIème, dans le secteur de Liglet, puis semble disparaitre.

A suivre ...


 






samedi 14 janvier 2017

Marie Giraud (1852 - 1924)

Fille de Mathurin Giraud et Marie-Anne Grimaud

Une sœur ainée : Louise (NOTA ajouter histoire Louise : illettrée / pot au lait / nouvelles de la guerre)
 
Épouse Jean Parat








ils auront 5 enfants :
Louis (négociant)
Marcel (forgeron, comme son père)
Gaston (également forgeron)
Augustine
Camille (religieuse)
 

Camille Parat (1888 - 1971)

Camille Parat nait en 1888 à "Chez Charraud" (décès 1971). 
Elle est le 5ème enfant de Jean Parat et Marie Giraud.
Jean, son père, est forgeron et fait régulièrement appel à ses enfants pour l'aider à la forge. Pour autant Camille semble joueuse et joyeuse et avoir eu une enfance relativement insouciante.
Une fois son certificat d'études obtenu, elle effectue divers travaux ménagers auprès de gens du bourg ainsi que chez elle (à la maison ou dans les champs).

Lorsqu'elle a 17 ans (en juin 1905), sa sœur Augustine revient accoucher de son premier enfant - Renée - chez leurs parents. Camille s'occupe de l'enfant et accompagnera Augustine lorsque cette dernière retourne travailler : cela permet à Augustine de rester près de sa fille, et à Camille d'avoir un petit salaire (qu'Augustine lui verse sur ses gages).
Augustine, René, Renée et Camille sont tous les 4 logés avec le personnel de la famille d'Aignan
Les d'Aignan ont de très nombreux enfants (7 ou 8 filles !) qui envahissent très rapidement Camille qui, payée sur les gages de René et Augustine, se retrouve à s’occuper des enfants d'Aignan sans aucune contre partie.
La situation n'est pas sans poser problèmes à René et Augustine qui finissent par décider de quitter leur emploi. 
C'est ainsi qu'ils entreront au service de Me Roblin ... qui refusera qu'ils gardent Renée avec eux. Celle ci sera donc mise en nourrice à Mirebeau.
Camille n'a donc plus d'emploi fixe ni de revenu.

Mère Saint Hilaire et Camille Parat
Peu après elle entrera en religion, rejoignant sa tante (Mère Saint Hilaire) chez les sœurs de Notre Dame des 7 Douleurs
Elle prend alors le nom de Sœur Radegonde, ce qui qui rappelle ses origines poitevines : au 6è siècle Radegonde - Reine de France - fonda, à Poitiers, le monastère Sainte Croix (sur Sainte Croix et l'histoire familiale : voir l'apprentissage d'Augustine) après avoir fui son mari, Clotaire 1er Roi de France, fils de Clovis (et meurtrier sanguinaire). Très pieuse, elle devient moniale ce qui correspond à sa Foi (et lui permet d'échapper définitivement à son mari).


Juillet 1945 : Geneviève et Anne-Marie
à Notre Dame des 7 Douleurs
(photo soeur Radegonde à ajouter)

(voir histoires et photo G et AM Branchu brancardières à Lourdes, avec Soeur Radegonde et Mère Saint Hilaire)

Elle meurt le 31 juillet 1971, à Tarbes

jeudi 12 janvier 2017

Marie Gourdon (1772 - ?)

Fille de Pierre Gourdon et de Louise Geais, elle nait le 20 / 12 / 1772 à Cramard

Elle épouse Jean Delaunay le 18/11/1795 à Ayron. 
Les témoins de leur mariage sont :
- François Benoist (Journalier), domicilié à Chanteloup (commune d'Ayron)
- Louis Pinchaud (préposé aux subsistances militaires), demeurant à Ayron
- Jacques Gourdon, demeurant au Plessis (ils sont sans doute parents)
- René Pichard (journalier) 

Lors de son mariage elle est servante "chez Baudonaud". 

Ils sont les parents de Louise Delaunay.

Jean Delaunay ( - 1805)


épouse Radegonde Pichard 

se remarie avec Marie Gourdon le 18/11/1795 à Ayron. Les témoins de leur mariage sont :
- François Benoist (Journalier), domicilié à Chanteloup (commune d'Ayron)
- Louis Pinchaud (préposé aux subsistances militaires), demeurant à Ayron
- Jacques Gourdon, demeurant au Plessis
- René Pichard (journalier)

Décède le 03/07/1805

Louise Delaunay

née vers 1802

fille de Jean Delaunay et Marie Gourdon

Épouse Jean Rouillon, de ce mariage naitra Marie-Joséphine Rouillon


Augustine Parat (1885 - 1981)

Fille de Jean Parat et Marie Giraud, Augustine nait le 13 février 1885 au Vigeant. 

Augustine va à l'école et obtient son certificat d'études de façon très précoce : à 11 ans, et non pas à 13.
Ses parents la confient alors aux Sœurs de la Puye (c'est la "maison mère" des Filles de la Croix) pour qu'elle y apprenne un métier. 
Elle fera 3 ans d'apprentissage en lingerie fine et amidonnage, à Poitiers.  

Fer à repasser à charbon. Fin 19è, début 20è.
A l'époque c'est un métier qui demande une réelle qualification (les outils sont très rudimentaires) et de la résistance physique (du fait de la lourdeur des tissus)
Si les tissus sont lourds, ils sont aussi  délicatement façonnés. Il faut donc être habile et attentive afin de ne pas les brûler lors des repassages au fer chaud, avant des les apprêter à l'amidon.

Au sortir de son apprentissage, Augustine travaillera pour la Maison Buteau (négociant en tissus installé rue Jean Jaurès à Poitiers) avant d'entrer au service des parents de celle qui deviendra la Comtesse d'Aigneau (le Comte et la Comtesse Aymer de la Chevalerie).

C'est qu'elle rencontre son futur mari, elle épousera René Branchu le 18 avril 1904 (Le Vigeant).

Lorsque l'une des filles Aymer de la Chevalerie épouse le Comte d'Aignan, René et Augustine la suivent.  
Du fait de sa qualification, elle s'occupait de tout le linge (dont le repassage et l'amidonnage quotidiens) et, en sus, coiffait la Comtesse chaque matin. De plus, le soir elle ne devait pas se coucher avant le retour de la Comtesse, afin de défaire sa coiffure, lui brosser les cheveux et, enfin, les tresser pour la nuit.

Après la naissance de son premier enfant (Renée), Augustine demande à sa sœur Camille de venir s'occuper de sa fille. 
Pour cela Augustine versera un salaire à Camille ... qui sera très souvent accaparée par les "demoiselles d'Aigneau" ! Ils en viennet à quitter le service des d'Aignan et entrent alors au service de Maître Roblin (avocat), à Mirebeau.
 
René partant à la guerre dès 1914, Augustine s'installe chez ses parents, avec les enfants.

Après la guerre, elle deviendra concierge de l'Ecole Normale de Jeunes Filles de Poitiers, alors que René s'occupera de l'entretien des bâtiments et du jardin. 

Décès le 30 juillet 1981 (à 96 ans) à Neuville du Poitou



Madeleine Branchu (1914 - 1965)

Madeleine

Madeleine et Yves

Nait à Poitiers le 10/04/1914 de René Branchu et Augustine Parat
employée au même garage que sa sœur Renée, suite à la proposition de celle ci lorsqu'il a fallu recruter une nouvelle secrétaire. 

Elle deviendra la secrétaire du propriétaire, prenant le poste avant d'avoir fini sa scolarité (malgré les regrets de ses parents).





Madeleine en 1934 (Mariage d'Eugène et ML Lerpinière)




Mariage à Poitiers, le 4 avril 1945, avec Edouard Pelletier



(les enfants de gauche à droite : 
du côté de Madeleine : Marie-Thérèse, ??, Anne-Marie Branchu, Geneviève Branchu, 
du côté d'Edmond Pelletier : Jacques Charron, Michel Branchu, Jean Branchu, Pierre Branchu)


Ils auront 4 enfants :
Jean Claude
Annie
François
Michel

Décès le 26/01/1965 à Poitiers

Yves Branchu (1912 – 1993)


Louis Yves Marie nait le 06/05/1912 à Poitiers, de René Branchu et Augustine Parat



A la différence de son frère Eugène, il réussit le concours des bourses et peut donc poursuivre sa scolarité. Il suivra les cours de l’École normale et deviendra instituteur (et maître de gymnastique).

sortie saint maix (1934)
Incorporé au 32ème Régiment d'Infanterie (Tours) le 25 octobre 1933, il est nommé caporal le 15 avril 1934 puis rejoint l’École Militaire de l'Infanterie et des Chars de Combat (EMICC) à St Maixent.

Parmi les personnages célèbres qui y sont passé à la même époque : Georges Pompidou (1911-1974) qui y fit sa formation d'élève officier de réserve en 1933, alors qu'Yves y sera d'Avril à Octobre 1934.



  
Ci contre avec Martha Babin (avec qui il a un fils : Michel), qui est à la droite d'Yves, lors du mariage d'Eugène et de Marie-Louise Lerpinière (24/09/1934, devant l'Hôtel de l'Europe, à Poitiers)

(au premier plan Madeleine, au dernier plan Marcel Lerpinière). 

 

Le 2 octobre 1934, il est sous Lieutenant de Réserve au 32è RI.
  
Promu Lieutenant de réserve, il est mobilisé le 25 août 1939 comme chef de section du 32ème Régiment d'infanterie). 


Pour mémoire : à la mobilisation (le 3 septembre 1939), les élèves des promotions "Empire Français" et "Maginot" rejoignent leurs unités, alors que le bataillon des élèves officiers de réserve continue sa formation. 
Le 17 juin 1940, dans la perspective de l'armistice, Pétain demande aux armées françaises de cesser les combats. Le colonel Michon (commandant l'école de Saumur), rassemble ses cadres : tous sont volontaires pour se battre, et ce malgré le peu de moyens à leur disposition (c’est le premier acte de résistance armée en France). Leurs troupes se composent d’Élèves Aspirants de Réserve de Cavalerie, et du train ainsi que de soldats de divers Centres d’Instruction de la région.  
Ils sont également rejoints par 80 hommes (commandés par le Capitaine Monclos), des fantassins et mitrailleurs du 13ème régiment de Tirailleurs algériens, un groupe Franc Motorisé (aux ordres du Capitaine Neuchèze), un Escadron de Reconnaissance (Capitaine Gobble), quelques Cavaliers du 19ème Dragons ... et le bataillon de 350 hommes de l’École d’Infanterie de Saint-Maixent.
Ils sont, en tout, environ 2500 et armés de leurs armes d'instruction. Pour appui ils n'ont que 24 blindés, 5 canons de 75mm, 13 canons antichars et 15 mortiers ... le tout pour tenir 40 kms de front.
Pendant plus de deux jours ils vont bloquer 2 divisions allemandes (dont la 1ère de Cavalerie) : environ 40 000 hommes équipés de 150 blindés et 300 pièces d’artillerie (plus l’appui de la Luftwaffe).
Le Général Feldt (Cdt la 1ère Div. de Cavalerie) permettra aux survivants de repartir libres vers la ligne de démarcation, aux ordres de leurs Officiers, et sans escorte allemande. Une section de la Wermacht leur rendant les honneurs militaires au passage du pont à Beaulieu les Loches.

1939-1940 : képi et vareuse de Capitaine du 32ème RI
Sans doute animé par le même esprit, Yves Branchu est chef de section au 32ème RI. Il sera le premier officier blessé de l'armée Française, sur le secteur de Bitche.

Le 1er septembre 1939, l'Allemagne envahit la Pologne. 
La Grande-Bretagne et la France, respectant leur garantie des frontières de la Pologne, déclarèrent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939. 

La 2ème section du 32ème RI - commandée par le Lieutenant Branchu - franchit la frontière dès le 4 Septembre.
Le 7 septembre 1939, l'État-Major français lance l'offensive sur la Sarre avec Maurice Gamelin comme commandant en chef : le 2e groupe d'armées, commandé par le général André-Gaston Prételat, avance vers l'Allemagne dont les troupes sont mobilisées en Pologne.

Le 9 septembre, les divisions d'infanterie et mécanisées entrent en Allemagne.

La section du Lieutenant Branchu reçoit l'ordre d'attaquer la côte 309, entre Omersviller et Deux-Ponts, le 14 Septembre.  
Le contact a lieu à 6h du matin. A 6h33 le Lieutenant Branchu est blessé au bras droit par une grenade et doit la vie à un autre chef de section qui sortira une ficelle de sa poche pour en faire un garrot. 
La position sera prise (en faisant 3 prisonniers) et tenue.
Le communiqué officiel du jour sera : 
"Activité de patrouille. RAS sur l'ensemble du front."
Le 17 septembre Le Lieutenant Branchu recevra la Légion d'Honneur, ainsi que la Croix de Guerre avec palme, et citation à l'ordre de l'Armée :
"Merveilleux officier. A entraîné courageusement sa section à l'attaque d'une résistance ennemie, grièvement blessé a subi l'amputation du bras droit".

Le même jour, le 17 septembre, l'Union Soviétique envahit l'est de la Pologne. 
Le 21 septembre, Maurice Gamelin donne l'ordre de retraite en direction de la Ligne Maginot, alors que certains généraux (Henri Giraud) pensent qu'il y a une occasion à saisir dans la Sarre.  
Le gouvernement polonais se réfugie en Roumanie et Varsovie capitule le 27 septembre
Le 17 octobre, les dernières forces françaises de couverture quittent le territoire allemand, c'est le début de la "drôle de guerre".

Yves est opéré et re opéré. Il perd l'intégralité du bras droit et est réformé à 100 % le 21 mai 1940 et renvoyé dans ses foyers dès le lendemain.

En 1940-41 il obtient le Diplôme d’État de Conseiller d'Orientation Professionnelle (qui vient d'être créé) et prend la direction du Centre d'Orientation Professionnelle de Poitiers jusqu'en 1942. Il devient alors Secrétaire Régional d'Orientation Professionnelle de l'Académie de Poitiers, un poste qu'il occupera jusqu'en 1944.

Dans le même temps, dès début janvier 1943, on le retrouve dans la résistance (si pour l'état civil il est "Louis", dans la résistance il sera "Yves")
Il intègre en effet le Groupe Bourdet, qu'il commandera (le 6 janvier 1944, il a été nommé Capitaine FFI (Forces Françaises de l'Intérieur)) à partir du 6 juin 1944, et ce jusqu'au 1er septembre 44 : date à laquelle il prend le commandement de la 1ère Milice Patriotique Poitevine 

Le 15 septembre de la même année il devient chef de détachement du Groupement n°7 de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) du Commandant Noel (sur la constitution, en 1944, du Groupement Noel lire, par exemple, ceci).
Le 1er Octobre 1944 il est affecté à la Direction Générale de l'Intendance de la 9ème Région.

Dès le 1er novembre 1944, il est volontaire pour partir sur le front de l'Atlantique. Affecté au 3ème bataillon du 125ème Régiment d'Infanterie qui vient d'être reformé, il y sera Capitaine Adjudant Major.

Nota : le Capitaine Adjudant Major est une fonction et non un grade. Il s'agit de l'adjoint du commandant du bataillon, qui le remplace si besoin. C'est un futur Commandant qui peut ainsi se familiariser avec ce poste. 
Sur le "Capitaine Adjudant Major" vu par les militaires du rang, on peut par exemple se reporter au remarquable et passionnant : "Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918" :
"Ces inutiles fonctions de capitaine-adjudant-major avaient été supprimées par un grand chef moins stupide que les autres mais rétablies par quelque baderne du grand état-major."
Mais il est vrai que le caporal Barthas avait "quelques problèmes relationnels" avec ce Capitaine là ...

Quoiqu'il en soit, le dossier militaire d'Yves comporte l'appréciation du Commandant Thiant, qui commandait alors le 125ème ... dont cet extrait concernant la période à La Rochelle :
"Quoique handicapé par sa blessure, n'a pas hésité à donner l'exemple et à mettre au service des jeunes volontaires sa compétence militaire en effectuant des patrouilles devant les lignes ennemies et en aidant à mettre en place le dispositif de nos unités.
 Excellente mentalité - Esprit droit et ouvert, a donné des preuves de son désintéressement et de son dévouement - Très courageux.".

Il est confirmé dans le grade de Capitaine "d'active" le 1er Juin 1945 et affecté au centre de sélection n°42 de Poitiers.


Le 4 mai 1946, il épouse Geneviève Bodin, à Poitiers.
Ils auront un fils : Pierre (qui a lui même 2 filles : Élodie et Florine).

Le 27 novembre 1946 il est nommé Officier de la Légion d'Honneur.

Le 23 mai 1947 il est affecté à l’État Major du 3ème Bureau du Général Commandant Supérieur des Troupes au Maroc.
Pour mémoire : le 3ème Bureau est le "Bureau des Opérations". En effet : B1 Personnel, B2 Renseignement, B3 Opérations, B4 Logistique, B5 Plans (ou "Futures opérations"), B6 Informations et communications, etc ... jusqu'au B10.
 
Le 13 juillet 1947 il reçoit la Médaille de la Résistance Française.



suite à compléter :
1948 prison (3 ans)/ dégradation / privation droits civiques
1953 réhabilité et réintégré au grade d'origine
inspecteur académie
maladie
poésie
  
anecdotes
parrain Annie
"attache tes lacets"

André
Paulette et paupiettes



x Paulette Hausson
- Catherine (nait le 18/11/1956)