A la différence de son frère Eugène, il réussit le concours des bourses et peut donc poursuivre sa scolarité. Il suivra les cours de l’École normale et deviendra instituteur (et maître de gymnastique).
sortie saint maix (1934) |
Parmi les personnages
célèbres qui y sont passé à la même époque : Georges
Pompidou (1911-1974) qui y fit sa formation d'élève officier de
réserve en 1933, alors qu'Yves y sera d'Avril à Octobre 1934.
Ci contre avec Martha Babin (avec qui il a un fils : Michel), qui est à la droite d'Yves, lors du mariage d'Eugène et de Marie-Louise Lerpinière (24/09/1934, devant l'Hôtel de l'Europe, à Poitiers)
(au premier plan Madeleine, au dernier plan Marcel Lerpinière).
Ci contre avec Martha Babin (avec qui il a un fils : Michel), qui est à la droite d'Yves, lors du mariage d'Eugène et de Marie-Louise Lerpinière (24/09/1934, devant l'Hôtel de l'Europe, à Poitiers)
(au premier plan Madeleine, au dernier plan Marcel Lerpinière).
Le 2 octobre 1934, il est sous Lieutenant de Réserve au 32è RI.
Promu Lieutenant de réserve, il est mobilisé le 25 août 1939 comme chef de section du 32ème Régiment d'infanterie).
Pour mémoire : à la mobilisation (le 3 septembre 1939), les élèves des promotions "Empire Français" et "Maginot" rejoignent leurs unités, alors que le bataillon des élèves officiers de réserve continue sa formation.
Ils sont également rejoints par 80 hommes (commandés par le Capitaine Monclos), des fantassins et mitrailleurs du 13ème régiment de Tirailleurs algériens, un groupe Franc Motorisé (aux ordres du Capitaine Neuchèze), un Escadron de Reconnaissance (Capitaine Gobble), quelques Cavaliers du 19ème Dragons ... et le bataillon de 350 hommes de l’École d’Infanterie de Saint-Maixent.
Ils sont, en tout, environ 2500 et armés de leurs armes d'instruction. Pour appui ils n'ont que 24 blindés, 5 canons de 75mm, 13 canons antichars et 15 mortiers ... le tout pour tenir 40 kms de front.
Pendant plus de deux jours
ils vont bloquer 2 divisions allemandes (dont la 1ère de Cavalerie) : environ 40 000 hommes équipés de 150 blindés et 300 pièces
d’artillerie (plus l’appui de la Luftwaffe).
Le Général Feldt (Cdt la 1ère Div. de Cavalerie)
permettra aux
survivants de repartir libres vers la ligne de démarcation, aux
ordres de leurs Officiers, et sans escorte allemande. Une section de
la Wermacht leur rendant les honneurs militaires au passage du pont à
Beaulieu les Loches.1939-1940 : képi et vareuse de Capitaine du 32ème RI |
Le 1er septembre 1939, l'Allemagne envahit la Pologne.
La Grande-Bretagne et la France, respectant leur garantie des frontières de la Pologne, déclarèrent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.
La 2ème section du 32ème RI - commandée par le Lieutenant Branchu - franchit la frontière dès le 4 Septembre.
Le 7 septembre 1939, l'État-Major français lance l'offensive sur la Sarre avec Maurice Gamelin comme commandant en chef : le 2e groupe d'armées, commandé par le général André-Gaston Prételat, avance vers l'Allemagne dont les troupes sont mobilisées en Pologne.
Le 9 septembre, les divisions d'infanterie et mécanisées entrent en Allemagne.
La section du Lieutenant Branchu reçoit l'ordre d'attaquer la côte 309, entre Omersviller et Deux-Ponts, le 14 Septembre.
Le contact a lieu à 6h du matin. A 6h33 le Lieutenant Branchu est blessé au bras droit par une grenade et doit la vie à un autre chef de section qui sortira une ficelle de sa poche pour en faire un garrot.
La position sera prise (en faisant 3 prisonniers) et tenue.
Le communiqué officiel du jour sera :
"Activité de patrouille. RAS sur l'ensemble du front."Le 17 septembre Le Lieutenant Branchu recevra la Légion d'Honneur, ainsi que la Croix de Guerre avec palme, et citation à l'ordre de l'Armée :
"Merveilleux officier. A entraîné courageusement sa section à l'attaque d'une résistance ennemie, grièvement blessé a subi l'amputation du bras droit".
Le même jour, le 17 septembre, l'Union Soviétique envahit l'est de la Pologne.
Le 21 septembre, Maurice Gamelin donne l'ordre de retraite en direction de la Ligne Maginot, alors que certains généraux (Henri Giraud) pensent qu'il y a une occasion à saisir dans la Sarre.
Le gouvernement polonais se réfugie en Roumanie et Varsovie capitule le 27 septembre
Le 17 octobre, les dernières forces françaises de couverture quittent le territoire allemand, c'est le début de la "drôle de guerre".
Yves est opéré et re opéré. Il perd l'intégralité du bras droit et est réformé à 100 % le 21 mai 1940 et renvoyé dans ses foyers dès le lendemain.
En 1940-41 il obtient le Diplôme d’État de Conseiller d'Orientation Professionnelle (qui vient d'être créé) et prend la direction du Centre d'Orientation Professionnelle de Poitiers jusqu'en 1942. Il devient alors Secrétaire Régional d'Orientation Professionnelle de l'Académie de Poitiers, un poste qu'il occupera jusqu'en 1944.
Dans le même temps, dès début janvier 1943, on le retrouve dans la résistance (si pour l'état civil il est "Louis", dans la résistance il sera "Yves").
Il intègre en effet le Groupe Bourdet, qu'il commandera (le 6 janvier 1944, il a été nommé Capitaine FFI (Forces Françaises de l'Intérieur)) à partir du 6 juin 1944, et ce jusqu'au 1er septembre 44 : date à laquelle il prend le commandement de la 1ère Milice Patriotique Poitevine.
Le 15 septembre de la même année il devient chef de détachement du Groupement n°7 de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) du Commandant Noel (sur la constitution, en 1944, du Groupement Noel lire, par exemple, ceci).
Le 1er Octobre 1944 il est affecté à la Direction Générale de l'Intendance de la 9ème Région.
Dès le 1er novembre 1944, il est volontaire pour partir sur le front de l'Atlantique. Affecté au 3ème bataillon du 125ème Régiment d'Infanterie qui vient d'être reformé, il y sera Capitaine Adjudant Major.
Nota : le Capitaine Adjudant Major est une fonction et non un grade. Il s'agit de l'adjoint du commandant du bataillon, qui le remplace si besoin. C'est un futur Commandant qui peut ainsi se familiariser avec ce poste.
Sur le "Capitaine Adjudant Major" vu par les militaires du rang, on peut par exemple se reporter au remarquable et passionnant : "Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918" :
"Ces inutiles fonctions de capitaine-adjudant-major avaient été supprimées par un grand chef moins stupide que les autres mais rétablies par quelque baderne du grand état-major."Mais il est vrai que le caporal Barthas avait "quelques problèmes relationnels" avec ce Capitaine là ...
Quoiqu'il en soit, le dossier militaire d'Yves comporte l'appréciation du Commandant Thiant, qui commandait alors le 125ème ... dont cet extrait concernant la période à La Rochelle :
"Quoique handicapé par sa blessure, n'a pas hésité à donner l'exemple et à mettre au service des jeunes volontaires sa compétence militaire en effectuant des patrouilles devant les lignes ennemies et en aidant à mettre en place le dispositif de nos unités.
Excellente mentalité - Esprit droit et ouvert, a donné des preuves de son désintéressement et de son dévouement - Très courageux.".
Il est confirmé dans le grade de Capitaine "d'active" le 1er Juin 1945 et affecté au centre de sélection n°42 de Poitiers.
Le 4 mai 1946, il épouse Geneviève Bodin, à Poitiers.
Ils auront un fils : Pierre (qui a lui même 2 filles : Élodie et Florine).
Le 27 novembre 1946 il est nommé Officier de la Légion d'Honneur.
Le 23 mai 1947 il est affecté à l’État Major du 3ème Bureau du Général Commandant Supérieur des Troupes au Maroc.
Pour mémoire : le 3ème Bureau est le "Bureau des Opérations". En effet : B1 Personnel, B2 Renseignement, B3 Opérations, B4 Logistique, B5 Plans (ou "Futures opérations"), B6 Informations et communications, etc ... jusqu'au B10.
Le 13 juillet 1947 il reçoit la Médaille de la Résistance Française.
suite à compléter :
1948 prison (3 ans)/ dégradation / privation droits civiques
1953 réhabilité et réintégré au grade d'origine
inspecteur académie
maladie
poésie
anecdotes
parrain Annie
"attache tes lacets"
André
Paulette et paupiettes
x Paulette Hausson
- Catherine (nait le 18/11/1956)
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerInitialement j'avais mis 2
SupprimerPuis je suis tombé sur un papier qui m'a fait penser que c'était 3
Des que je me connecte avec l'ordi je corrige
la "tante de Bélâbre" était la femme de Charles Lerpinière, lui même frère de François/Jean Baptiste Lerpinière qui s'est marié avec Marie Barillet (notre grand mère maternelle) Elle est donc notre grand tante !!
RépondreSupprimerCharles avait un magasin d'appareils éléctro ménagers et petit outillage électrique, à Belâbre. Elle était sage femme, surnom "guette au trou" , une des premières, si non la 1° femme à avoir le permis de conduire.
François/ Jean Baptiste avait bien une petite usine électrique à Gençay, et est mort le 02/01/1909 suite à un accident du travail. Lors de la remise en marche des moteurs le matin du 02/01, une manche de sa blouse s'est prise dans une poulie, l'a entraîné et a été pris dans les engrenages des moteurs.C'est son fils René, âgé de 10 ans qui l'a découvert. Pas d'assurance à l'époque,sa femme (notre grand mère) seule avec 4 enfants, a cherché à faire des ménages,René a quitté l'école pour travailler....La vie début du 20° siècle....oui.. Zola.. comme tu disais, André §