Eugène nait en 1908 (décède en 1963, à Carcassonne) à "chez Charraud".
Il sera tout d'abord élevé par ses grands parents (jusqu'à quand ?), peut-être pour éviter à ses parents de chercher et payer une nourrice ?
Après la naissance
d'Eugène, René et Augustine quittent toutefois Mirebeau pour
Poitiers (53, Grand Rue). La famille réunie y vivra jusqu'en
1914.
Peu après la guerre la famille s'installe dans la maison de fonctions de l’École Normale de Jeunes Filles, où travaillent ses parents René et Augustine.
Peu après la guerre la famille s'installe dans la maison de fonctions de l’École Normale de Jeunes Filles, où travaillent ses parents René et Augustine.
Sur la fin de sa scolarité j'ai des versions différentes mais peut-être pas incompatibles :
- selon sa fille (/ ma mère) Anne-Marie il aurait échoué à l'examen des bourses et serait donc entré en apprentissage,
- selon Jacques, son neveu (et dans une certaine mesure Geneviève sa fille), son entrée en apprentissage serait une conséquence de son échec à une épreuve de géométrie.
Mais je laisse la parole à Jacques qui est très précis :
"J’ai entendu Maman [Renée Branchu] dire que [leur] père [René Branchu] s’était mis en colère pour une mauvaise note en dessin géométrique. En effet, pour dessiner, [leur père] lui avait acheté à bas prix, un compas en bois avec plume sergent major à l’époque. Or un compas sérieux était en maillechort avec tire ligne. Le résultat était plutôt lié à l’outil qu’à l’élève. La note étant mauvaise, la sanction à été jugée sur la paresse supposée. Je ne sais s’il faut relier cette histoire à une demande de bourse qui n’aurait pu aboutir. De là, le placement chez le cousin."
Peut-être la vérité est elle un mix des deux versions ?
A savoir une mauvaise note en géométrie - du fait du matériel de médiocre qualité - dans le cadre des épreuves décidant de l'attribution des bourses ? ... ce qui aurait de facto entrainé l'entrée en apprentissage.
Il sera employé par un
cousin : Charles Maye qui
est installé Grand'Rue (à Poitiers), où il est plombier zingueur.
Charles Marie Maye est le fils de Jules Jacques Maye et de Marie Joséphine Parat (fille de Louis Auguste Parat et de sa 1ère femme : Marie Jarassier). Charles Marie est donc le cousin d'Augustine, la mère d'Eugène)
Pour Eugène, le travail est exténuant : à 13 ans, il va et vient depuis la Grand'Rue jusqu'à la gare (soit 2 km à pieds !) en déplaçant, avec une simple brouette, des fûts de 50 litres de pétrole.
L'intervention de René, son père, pour améliorer les choses n'aura pas d'effet.
Au sortir de son apprentissage il gagnera le titre de "premier ouvrier de France".
J'imagine - sans en être certain - qu'il s'agit de la première édition (1925) du concours "un des meilleurs ouvriers de France" (plus connu comme concours du MOF) ? (En tous cas les dates correspondent puisqu'il entre en apprentissage en 1921.)
Son "chef d'œuvre" et sa trousse à outils seront longtemps conservés par son neveu, Jacques Charron puis finiront par être perdus.
Ci dessous un autre témoignage de Jacques :
Charles Marie Maye est le fils de Jules Jacques Maye et de Marie Joséphine Parat (fille de Louis Auguste Parat et de sa 1ère femme : Marie Jarassier). Charles Marie est donc le cousin d'Augustine, la mère d'Eugène)
Pour Eugène, le travail est exténuant : à 13 ans, il va et vient depuis la Grand'Rue jusqu'à la gare (soit 2 km à pieds !) en déplaçant, avec une simple brouette, des fûts de 50 litres de pétrole.
L'intervention de René, son père, pour améliorer les choses n'aura pas d'effet.
Au sortir de son apprentissage il gagnera le titre de "premier ouvrier de France".
J'imagine - sans en être certain - qu'il s'agit de la première édition (1925) du concours "un des meilleurs ouvriers de France" (plus connu comme concours du MOF) ? (En tous cas les dates correspondent puisqu'il entre en apprentissage en 1921.)
Son "chef d'œuvre" et sa trousse à outils seront longtemps conservés par son neveu, Jacques Charron puis finiront par être perdus.
Ci dessous un autre témoignage de Jacques :
"Au sortir de son apprentissage de plombier, peut-être à l’époque où il pouvait encore être chez le cousin Maye, à moins que ce ne soit quand il a débuté à la Compagnie du Gaz, Eugène a préparé une épreuve de plomberie pour la présenter à un concours national d’où il est sorti 1er ouvrier de France. Comme il a été mon modèle par son itinéraire professionnel, cette affaire m’a marqué profondément. En effet, il avait confié son œuvre d’art à mon père après l’avoir récupérée chez mon grand-père qui, à l’approche de la retraite, ne désirait pas s'en encombrer. Le tableau sur lequel les pièces étaient fixées, était lourd et encombrant. Longtemps, il est resté à la maison et puis un jour, il a disparu. Avec ceci, il laissait sa caisse à outils en zinc avec quelques outils dont il n’aurait plus l’usage. Ce lot a été pour moi comme une relique précieuse témoin d’une jeunesse de labeur exemplaire."
Vers 15
ans (+- 1923) Eugène décide de
s'inscrire à l’École Universelle
et d'y prendre des cours afin d'améliorer sa situation.
L’École Universelle a été
fondée en 1907 par Frédéric Ozil. C'est la pionnière de
l'enseignement par correspondance. Auparavant dans l'administration,
les salariés expérimentés formaient leurs jeunes collègues et les
préparaient aux divers examens.
Frédéric Ozil est l’un d'entre eux.
Il démissionne pour créer l’École Universelle avec sa femme.
Car au delà des nouveaux fonctionnaires, pour tout étudiant la préparation aux concours et examens ne pouvait jusqu'alors se faire que dans certaines grandes villes, ce qui posait des problèmes insurmontables en termes de logistique et de dépenses pour qui n'était pas issu d'un milieu aisé ou très aisé (voir «Marie-Joséphine» pour le topo sur le comparatif sur les revenus et le coût des transports en 1900).
Frédéric Ozil est l’un d'entre eux.
Il démissionne pour créer l’École Universelle avec sa femme.
Car au delà des nouveaux fonctionnaires, pour tout étudiant la préparation aux concours et examens ne pouvait jusqu'alors se faire que dans certaines grandes villes, ce qui posait des problèmes insurmontables en termes de logistique et de dépenses pour qui n'était pas issu d'un milieu aisé ou très aisé (voir «Marie-Joséphine» pour le topo sur le comparatif sur les revenus et le coût des transports en 1900).
Pour qui en avait la
volonté (et la persévérance) l’École universelle a démocratisé
et rendu possible la poursuite d'études.
A la fin de sa vie (il
meurt en 1963), Frédéric Ozil
a travaillé à la création du Centre
National d'Enseignement à Distance
(CNED).
La volonté et l'assiduité d'Eugène, l’École Universelle ... et un heureux concours de circonstances vont
transformer sa vie : un soir un responsable de l'usine à gaz de
Poitiers rend visite à l'économe de l'école normale ... qui est
occupée.
Augustine lui propose donc de patienter chez elle ... où il observe Eugène travaillant.
Lorsqu'il lui demande ce qu'il fait et pourquoi il le fait, Eugène répond qu'il étudie afin d'améliorer sa situation.
La réponse semble avoir été simple et immédiate :
Augustine lui propose donc de patienter chez elle ... où il observe Eugène travaillant.
Lorsqu'il lui demande ce qu'il fait et pourquoi il le fait, Eugène répond qu'il étudie afin d'améliorer sa situation.
La réponse semble avoir été simple et immédiate :
"lorsque vous serez rendu du service militaire, vous viendrez à mon bureau et je vous promets une autre situation".
C'est en tous cas ainsi que les choses sont présentées dans les mémoires de sa sœur Renée.
Cette version ne peut pas être totalement exacte : en effet il existe un document en date du 13 mai 1924 dans lequel la Préfecture de la Vienne informe Eugène qu'il a gagné un livret de 25 fr "pour les travaux exposés". S'agit il du même travail pour lequel Eugène sera meilleur ouvrier de France ? peut-être.
En revanche, ce qui est sur c'est que ce courrier est adressé à Eugène Branchu "apprenti plombier à l'Usine à gaz".
A 16 ans il ne travaille donc plus avec Charles Maye, mais déjà à l'Usine à Gaz.
Le contrat avec le cousin a-t'il été interrompu pour qu'Eugène change d'employeur ? Je ne sais pas ...
Mais de toute évidence sa collaboration avec l'Usine à Gaz débute bien avant la fin de son service militaire qui durera 2 ans et a commencé 4 ans après que cette lettre ait été rédigée.
Il fait son service militaire en Tunisie, au 34ème bataillon du Génie, qui est stationné à Bizerte.
Le courrier de la Préfecture au lauréat |
En revanche, ce qui est sur c'est que ce courrier est adressé à Eugène Branchu "apprenti plombier à l'Usine à gaz".
A 16 ans il ne travaille donc plus avec Charles Maye, mais déjà à l'Usine à Gaz.
Le contrat avec le cousin a-t'il été interrompu pour qu'Eugène change d'employeur ? Je ne sais pas ...
Mais de toute évidence sa collaboration avec l'Usine à Gaz débute bien avant la fin de son service militaire qui durera 2 ans et a commencé 4 ans après que cette lettre ait été rédigée.
Nommé Sergent le 1er mai 1929.
Puis certificat d'aptitude à l'emploi de chef de section du Génie les 1 et 2 septembre 1929
Engagé le 17 mai 1928, il quittera
Bizerte le 3 septembre 1929
1931 ? 1932 ? |
Une fois le service militaire accompli, il revient à Poitiers pour travailler à l'usine à gaz. Les débuts - que ce soit avant ou après le service militaire - y sont difficiles car il passera par tous les postes, commençant par les moins qualifiés et les plus ingrats pour peu à peu monter dans la hiérarchie avec, comme but ultime, d'acquérir les compétences et la vision d'ensemble qui lui permettront de descendre dans le midi pour procéder à la remise en ordre de marche d'une usine à gaz qui n'est plus fonctionnelle.
C'est ainsi qu'en 1932 ou 1933 (il a donc 24 ou 25 ans) il descend dans l'Hérault, à Bédarieux.
A force de travail il y remet en état tant l'usine que la maison, s'appuyant quand il le faut sur le directeur d'une usine proche ou sur celui de Poitiers.
1933 ou 1934, avec Marie Louise (ils sont fiancés) |
ajouter photo "baiser sur l'herbe" (fiancés)
Retraite chez les jésuites avant son mariage (Mgr Lefebvre)
mariage 1934 x
Marie-Louise Lerpinière (1908 – 1987)
(ajouter photo avec identification membres de la famille)
Selon les mémoires de Renée, sous l'impulsion d'Eugène la maison de Bédarieux deviendra un genre de "maison modèle" permettant de faire la démonstration du "confort moderne" (électricité et eau courante) aux gens du village.
Ci dessous quelques photos de de l'usine sur la période 1926 - 1929. Elles sont conservées aux Archives Départementales de l'Hérault et la totalité de cette série peut être consultée en suivant ce lien. Ce qui permettra de se faire une idée de l'étendue des travaux de remise en état ...
Plus tard, alors qu'il sera installé avec sa famille, derrière le petit pont visible sur la photo ci dessus il y aura le poulailler et le jardin familial ... ainsi que le four à chaux.
La zone du four à chaux sera strictement interdite aux enfants. C'est donc là que sa fille Anne-Marie ira "enquiquiner le chien des Boscq" ... et s'en faire mordre.
Pour les enfants, l'usine sera (bien sûr) un remarquable réservoir à conneries de toutes sortes : c'est par exemple Pierre qui, désireux d'agrandir sa collection de bâtons (...), ira s'embourber jusqu'à mi cuisse dans la fosse de résidus de houille où les ouvriers iront le chercher avant de le cacher. Sous prétexte d'un goûter en commun, il essaieront de gagner le temps nécessaire au sauvetage de ce qui peut être sauvé afin de lui éviter la punition ... à laquelle il n'échappera pas, malgré leurs efforts.
Eugène prend la direction effective de l'usine où la famille vivra plusieurs années.
Pour la petite histoire : Eugène a alors très probablement été en relations professionnelles avec le comptable de la mine de houille avoisinante. Mine qui fournissait forcément l'usine à gaz ... et dont le comptable était le grand oncle de Fabienne, ma compagne !
Peut-être Eugène a t'il également eu des responsabilités au sein de la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens), j'ai en tous cas sa photo (à ajouter) qui aurait été prise lors d'un congrès de ce syndicat.
Selon Geneviève, s'il a été toute sa vie membre de la CFTC il serait douteux qu'il y ait eu des responsabilités syndicales.
Au delà de celles qui figurent ci dessus, de multiples anecdotes (plus ou moins gaies) portent sur la période allant de 1939 à 1945 à Bédarieux :
- au tout début de Septembre 1939 la famille doit partir à Ruffec (16), mais arrivés au quai de la gare un évènement imprévu entraîne l'annulation du départ. A peine partis, déjà revenus : de retour à la maison Anne-Marie ne cache pas sa satisfaction d'être rentrée : "enfin chez nous !".
Son jeune âge lui permet d'échapper aux diverses conséquences fâcheuses de sa déclaration, car c'est une autre déclaration qui a entraîné l'annulation du voyage : la déclaration de guerre.
- plus tard il y a une fusillade nourrie vers le secteur du jardin et du four à chaux (en quelle année ?), à l'arrière de l'usine (voir photo ci dessus).
S'agit il d'un accrochage avec la Résistance ? d'un règlement de compte ? d'une exécution sommaire ?
Non, il s'agit c'est un train de jeunes recrues allemandes qui attend là : au dessus du jardin et des quelques animaux de la famille ... dont un porcelet qui doit être engraissé, et est attaché à un piquet.
Les jeunes soldats, hilares, tirent autour du cochon qui, affolé, court à toute vitesse et tourne en rond.
Une fois le train reparti le cochon, devenu fou de terreur, continue à courir. Alors il faut l'abattre bien avant qu'il n'ait atteint le poids idéal qui aurait permis d'en tirer tout ce qui était prévu pour le garde manger familial.
- c'est Eugène qui, après que la maison ait été "parfumée" par les odeurs de saponification, prend son vélo pour courir la campagne (et les nombreuses côtes des environs de Bédarieux !) pour tenter d'échanger le savon contre des vivres.
Selon Genevière, sa fille ainée :
Peut-être plus grave, c'est également (autres à détailler) :
- prise en otage par allemands, et vélos cachés dans les résidus de distillation houille
Au delà du fait qu'il a été le lauréat du concours de "1er ouvrier de France" (voir plus haut) son habileté de "bricoleur" (le mot est faible) permettra à ses enfants d'avoir de vrais cadeaux à chaque Noël ... et même à son petit fils (moi ...) de jouer sur son baby-foot personnel et privé bien longtemps après la mort d'Eugène (i.e. jusqu'à janvier 1978, et le départ à Tahiti). Le baby-foot existe toujours.
Selon les mémoires de Renée, sous l'impulsion d'Eugène la maison de Bédarieux deviendra un genre de "maison modèle" permettant de faire la démonstration du "confort moderne" (électricité et eau courante) aux gens du village.
Ci dessous quelques photos de de l'usine sur la période 1926 - 1929. Elles sont conservées aux Archives Départementales de l'Hérault et la totalité de cette série peut être consultée en suivant ce lien. Ce qui permettra de se faire une idée de l'étendue des travaux de remise en état ...
1929 : ouvriers à l'entrée des fours |
Gaz de Bédarieux, chaux hydraulique et ciments (4 12 1929) Déchargement du charbon d'un wagon et transport en wagonnet avec un équidé |
Plus tard, alors qu'il sera installé avec sa famille, derrière le petit pont visible sur la photo ci dessus il y aura le poulailler et le jardin familial ... ainsi que le four à chaux.
La zone du four à chaux sera strictement interdite aux enfants. C'est donc là que sa fille Anne-Marie ira "enquiquiner le chien des Boscq" ... et s'en faire mordre.
Pour les enfants, l'usine sera (bien sûr) un remarquable réservoir à conneries de toutes sortes : c'est par exemple Pierre qui, désireux d'agrandir sa collection de bâtons (...), ira s'embourber jusqu'à mi cuisse dans la fosse de résidus de houille où les ouvriers iront le chercher avant de le cacher. Sous prétexte d'un goûter en commun, il essaieront de gagner le temps nécessaire au sauvetage de ce qui peut être sauvé afin de lui éviter la punition ... à laquelle il n'échappera pas, malgré leurs efforts.
Eugène prend la direction effective de l'usine où la famille vivra plusieurs années.
Pour la petite histoire : Eugène a alors très probablement été en relations professionnelles avec le comptable de la mine de houille avoisinante. Mine qui fournissait forcément l'usine à gaz ... et dont le comptable était le grand oncle de Fabienne, ma compagne !
Peut-être Eugène a t'il également eu des responsabilités au sein de la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens), j'ai en tous cas sa photo (à ajouter) qui aurait été prise lors d'un congrès de ce syndicat.
Selon Geneviève, s'il a été toute sa vie membre de la CFTC il serait douteux qu'il y ait eu des responsabilités syndicales.
Au delà de celles qui figurent ci dessus, de multiples anecdotes (plus ou moins gaies) portent sur la période allant de 1939 à 1945 à Bédarieux :
- au tout début de Septembre 1939 la famille doit partir à Ruffec (16), mais arrivés au quai de la gare un évènement imprévu entraîne l'annulation du départ. A peine partis, déjà revenus : de retour à la maison Anne-Marie ne cache pas sa satisfaction d'être rentrée : "enfin chez nous !".
Son jeune âge lui permet d'échapper aux diverses conséquences fâcheuses de sa déclaration, car c'est une autre déclaration qui a entraîné l'annulation du voyage : la déclaration de guerre.
- plus tard il y a une fusillade nourrie vers le secteur du jardin et du four à chaux (en quelle année ?), à l'arrière de l'usine (voir photo ci dessus).
S'agit il d'un accrochage avec la Résistance ? d'un règlement de compte ? d'une exécution sommaire ?
Non, il s'agit c'est un train de jeunes recrues allemandes qui attend là : au dessus du jardin et des quelques animaux de la famille ... dont un porcelet qui doit être engraissé, et est attaché à un piquet.
Les jeunes soldats, hilares, tirent autour du cochon qui, affolé, court à toute vitesse et tourne en rond.
Une fois le train reparti le cochon, devenu fou de terreur, continue à courir. Alors il faut l'abattre bien avant qu'il n'ait atteint le poids idéal qui aurait permis d'en tirer tout ce qui était prévu pour le garde manger familial.
- c'est Eugène qui, après que la maison ait été "parfumée" par les odeurs de saponification, prend son vélo pour courir la campagne (et les nombreuses côtes des environs de Bédarieux !) pour tenter d'échanger le savon contre des vivres.
Selon Genevière, sa fille ainée :
"Il venait à vélo de Bédarieux jusqu'à Lacaune ou à Murat dans le Tarn, échanger le savon fait par Maman contre 1 kg de patates, un agneau qui sortait la tête de son sac à dos en bêlant au risque de se faire prendre si Papa était tombé sur un contrôle"Car c'est la milice qui, souvent, l'attend et confisque tout à l'entrée de Bédarieux, avec la déception et la frustration que l'on imagine. Comme, en effet, cet agneau marchandé et échangé qui, au retour, bêle depuis le fonds du sac où il est caché et qui se fait ainsi repérer et, lui aussi, confisquer.
Peut-être plus grave, c'est également (autres à détailler) :
- prise en otage par allemands, et vélos cachés dans les résidus de distillation houille
Noel 1942 |
1955 ? 1956 ? |
En outre, Geneviève et Anne-Marie sont en âge d'aller au Lycée. Ce sera le Lycée Stanislas (est ce l'arrivée de l'Abbé Estagérie dans les proches de la famille ??)
Le couple aura 7 enfants qui ont été abondamment photographiés (le fonds est très fourni).
L'appareil photo d'Eugène Branchu |
- Geneviève
Infirmière (octobre 1956)
Sœur Gertrude; Bénédictine (Sainte Scholastique. Dourgne (81)) (admise au noviciat le 13 01 1960)
- Anne-Marie
Nait le 12/11/1936 à Bédarieux
Épouse Guy Fuster
Un enfant : André
- Jean (Marie, Marcel)
Nait le 06/04/1938 à Bédarieux
Épouse Claude Isidore à Maillane (13) le 28/12/1963
Deux enfants : Marie-Paule, Jean-Bernard
- Pierre (Yves, René)
Nait le 18/08/1940 à Bédarieux
Épouse Marguerite Pain le 27/07/1968 à l'Honor de Cos (82)
Deux enfants : Xavier, Bénédicte
- André (Jacques, Philippe)
Nait le 17/09/1943 à Bédarieux, décès le 13/10/1973 à Belfort
- Françoise (Annie)
Nait le 29/07/1948 à Bédarieux, décès le 21/07/1988 à Avignon
Biochimiste de formation
Épouse Jean-François Martin le 13/07/1974 à Camurac (11), une fille : Aude
- Robert (Jean, Bernard)
Nait le 20/07/1950 à Carcassonne
Épouse Yolande Sanz le 04/12/1971 à Carcassonne
3 enfants : Magali, Cédric et Sylvie
Le commentaire que mémé ne parvient pas à publier :
RépondreSupprimerDate de naissance : 11/06/1908
Date décès :14/02/1963
Date mariage :24/09/1934
Faisant fonction ingénieur à Carcassonne où il avait terminé sa formation niveau ingénieur à l'école universelle
qui de nous a les photos prises dans la cour de Bédarieux lors des Noëls ? Berceaux de poupées, cheval en bois et autres que Papa réalisaient.... pour ceux qui croyaient au Père Noël !
RépondreSupprimerC'est toi qui les as !
RépondreSupprimeret je viens d'en ajouter une !
SupprimerCe ne sont pas que les côtes et environs de Bédarieux que Papa allait chercher des victuailles (contre le savon !!) ! il allait dans le Tarn aux alentours de Murat sur Vèbre.....à 4 h de vélo de Bédarieux ! avec un vélo ..d'avant guerre, qui pesait un âne mort et sans dérailleur !! Un de nos premiers lieux de vacances était Moulin Mage tout proche de Murat (voir photo Gene et Annie petites)
SupprimerA Bédarieux Papa était contremaître, et à Carcassonne ,Ingénieur faisant fonction - Chef de fabrication
Charles Marie Maye est le fils de Jules Jacques et de Marie Joséphine Parat.
RépondreSupprimerMarie Joséphine Parat est la fille de Louis Auguste Parat et de sa 1ère femme, Marie Jarassier.
Charles Marie est donc le cousin d'Augustine mariée à René Auguste Branchu.
Papa allait à Murat et à Lacaune, toujours dans le Tarn !!!
RépondreSupprimerQui est Agnès Escoffier ? J'aimerais connaître cette .... cousine ???? Gene dans le Tarn !!!
Agnès est la fille de Serge Maechler. Je suis la petite fille de Valérie Parat épouse René Maechler
RépondreSupprimerMerci Agnès ! Je suis émerveillée par toutes les racines et..... les branches que nous découvrons au fil des jours à ce grand arbre bien branchu !!!
RépondreSupprimerAffectueusement Geneviève
mais... Valérie...??....il me semble qu'il y en avait une , à l'époque (...!!) dont Eugène (je suis 1 de ses filles ) nous parlait et qui devait être à L'isle Jourdain ou à Chez Charraud (?) ....nous l'avions vue quand nous étions gamines et que notre père nous avait emmenés là bas lors de vacances dans le Poitou.S'agit il de "cette" Valérie ?
RépondreSupprimerMais oui, ma chère petite sœur. Il s'agit bien de la même Valérie Parat et de son frère Loïc dont Papa nous parlait avec quelques trémolos dans la voix. Il semblait y avoir entre eux une certaine connivence.
RépondreSupprimerAgnès, transmettez à votre grand-mère toute l'affection des deux filles de son cousin Eugène. Malgré les années, nos n'avons pas oublié comment il nous parlait d'elle et de son cousin Loïc. Il regrettait beaucoup que tant de kms les séparent. Peut-être que leurs descendants respectifs auront la joie de se rencontrer !Je vous..... embrasse sans oublier votre grand-mère Geneviève
les photos de la "smala" prises par Mr Philoctète l'ont été le 29/09/1956 !!
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