Il est né vers 1614
Il était Notaire Royal, à Béthines.Le Notaire Royal est nommé par le Roi (notre ancêtre est contemporain de Louis XIV), en cela il diffère des notaires seigneuriaux.
Il peut intervenir dans toute la province (seuls les notaires du Châtelet peuvent intervenir sur toute la France) et sur les affaires les plus importantes (les seigneurs s'adressent à lui).
Jean LESTRIGOU(T), a été marié par deux fois :
- une première fois à Louise VEZIEN (avant 1646),
- puis il se remarie avec Marguerite Gau(l)tier le 26/09/1662 à Haims (86). Sa seconde épouse meurt le 14 (ou le 4 ?) mai 1685, à Béthines. Auparavant ils auront une fille : Anne (née le 30 octobre 1670 à Béthines).
(pour les autres enfants de Jean Lestrigout voir photo plus bas)
1661 : maréchaussée de France
On trouve de nombreuses informations sur Jean Lestrigout et sa famille à la page 212 du Journal de Demaillasson qui est consultable sur Gallica : Journal de M. Demaillasson, avocat du Roi à Montmorillon : (1643-1694) :
Jean Lestrigout meurt peu avant Marguerite : le 12 mars 1684, à Béthines.
Il y est enterré dans l'église (je n'ai jamais pris le temps aller y vérifier s'il y avait une plaque à son nom).
Jean Lestrigout se faisait appeler :
"Maître Jean Lestrigout, Sieur de Charpillé".
Le mot "Sieur" devant un nom a une fonction honorifique et est généralement porté par un bourgeois. Il n'indique pas une origine noble mais plutôt une certaine aisance, et le fait que l'on est propriétaire d'un lieu.
Ce lieu, "", je l'ai retrouvé sur l'une des cartes de Cassini : au sud est de Béthines.
Ces cartes, contemporaines de notre ancêtre, sont les premières cartes dessinant toute la France. Leur auteur a été anobli par Louis XIV (pour la petite histoire, j'ai rencontré le descendant de Cassini : Arnaud Daudier de Cassini : il produit du vin - pas totalement exaltant - sur le secteur de Saint Emilion).
Je n'ai pas encore pu trouver plus d'informations sur le lieu en question, ni sur le moment où il est entré "dans la famille". Il semble avoir longtemps appartenu à une vieille famille noble du Poitou.
A propos des notaires sous l'Ancien Régine :
- le 25 août 1539, François 1er est à l'origine de l'ordonnance de Villers-Cotterêts, dont l'article 173 pose les obligations des notaires :
"Que tous notaires et tabellions, tant de nostre chastelet de Paris, qu’autres quelconques, seront tenus faire fidèlement registres et protocoles de tous les testamens et contrats qu'ils passeront et recevront, et iceux garder diligemment, pour y avoir recours quand il sera requis et nécessaire"
Les choses se précisent encore vers la fin de vie de notre ancêtre (pour la branche "Lerpinière") ou à l'époque de ses successeurs :
- à la fin du XVIIème siècle, le notariat prend pour emblème, un cadran solaire (le gnomon, qui est utilisé en astronomie depuis la plus haute antiquité) et y associe la devise latine "Lex est quodcumque notamus" ( = "Est Loi ce que nous consignons").
>- juillet 1682 : pour être reçu notaire, il faut professer la religion catholique, apostolique et romaine (= obtenir, le plus souvent du curé de sa paroisse, une attestation de bonnes vie et mœurs). En outre il faut avoir 25 ans pour recevoir ses lettres de provision (sauf si l'on est fils de notaire). L'édit prévoit également un examen afin d'obtenir la charge.
- 1696 : un édit et une déclaration donnent au notaire le pouvoir d'apposer le sceau royal à ses actes, afin de leur apporter cette authenticité.
Le notaire est titulaire, à vie, d'une fonction publique et doit tenir un registre dans lequel il consigne tous les actes qu'il a écrits ainsi que le montrant des taxes perçues pour enregistrer ces actes. Les actes eux mêmes pourront être rétribués en nature.
Les "minutes" (= les textes écrits et enregistrés par le notaire) sont sensées avoir été versées aux Archives Départementales ... je ne désespère donc pas de trouver, un jour, un acte (ou plusieurs !) écrit de la main de Jean Lestrigout.
On devrait en trouver aux Archives Dpartementales de la Vienne (année 1664 - côteE83/4) ... il n'y a plus qu'à aller vérifier ;-)
Par un "cousin" descendant de la famille LESTRIGOU (autant dire que c'est un cousin proche ...), j'ai récemment obtenu quelques informations, que je n'ai pas encore pu vérifier, à propos de la famille LESTRIGOU.
Ce qui suit doit donc être pris avec quelques précautions (même si mon interlocuteur travaille sur la famille LESTRIGOU depuis près de 30 ans !).
Le mélange des prénoms et des noms tant chez les LESTRIGOU que chez celles qu'ils épousent n'aide pas à la compréhension immédiate de la chose (doux euphémisme) :
François LESTRIGOU (notaire Royal, mort à Béthines le 06/06/1653) a épousé Louise AUGIER.
Ils ont (au moins) deux fils :
- "notre" Jean LESTRIGOUT, "Sieur de Charpillé", Notaire Royal qui épouse Louise VEZIEN, avant de se remarier avec Marguerite GAULTIER.
- son frère "René LESTRIGOU" (mort à Béthines le 07/10/1652), qui épouse Mathurine DEMAY.
Ce couple a un fils :
François LESTRIGOU, "Sieur de la Giraudière" (mort à Béthines le 13/02/1659), qui épouse Marguerite VEZIEN, sœur de la première épouse de Jean (qui est donc son oncle).
François LESTRIGOU et Marguerite VEZIEN ont un fils :
Jean LESTRIGOU, qui épouse Anne AUGIER (je ne sais pas si cette Anne AUGIER a un lien de famille avec Louise AUGIER, la grand mère du Jean LESTRIGOU qu'elle épouse).
Selon mon interlocuteur :
- la famille LESTRIGOU pourrait être originaire d'une zone entre Niort et Parthenay, François étant le premier à se fixer à Montmorillon.
- les LESTRIGOU seraient arrivés dans les 2 sèvres depuis la Bretagne et cela remonterait au Haut Moyen Age.
- le nom aurait été porté jusqu'au XVIIIème, dans le secteur de Liglet, puis semble disparaitre.
A suivre ...
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